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Criminalité : Bruxelles est la 2e ville d'Europe la plus touchée par la violence derrière Naples

undefined undefined 31 juillet 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

Depuis le début de l’année 2025, Bruxelles est le théâtre d’une inquiétante montée en puissance des fusillades. Avec 37 incidents armés recensés, la ville se hisse à une place peu enviable dans le classement des capitales les plus endeuillées d’Europe. Le chiffre fait froid dans le dos, et la tendance ne semble pas s’essouffler. Derrière ces coups de feu se cachent des règlements de comptes violents, des tensions liées aux trafics de drogue, et parfois, des victimes collatérales prises au mauvais endroit, au mauvais moment.

Kalachnikovs dans le métro, trottinettes armées en centre-ville

Le dernier fait divers en date illustre l’ampleur du phénomène : un homme cagoulé retrouvé criblé de balles dans une camionnette accidentée à Evere, dans un parking souterrain. La scène a tout d’un polar sombre, mais elle est tristement réelle. Elle s’ajoute à un palmarès déjà macabre. En 2024, 89 fusillades avaient été recensées, avec un bilan de 13 morts. Cette année, on en frôle déjà la moitié… en à peine sept mois.

Ce qui frappe, c’est la banalisation et l’audace des actes. Tir nourri à la Kalach dans le métro Clemenceau, exécution ciblée au Peterbos, attaques éclair en plein boulevard sur des trottinettes : la violence armée à Bruxelles ne se cache plus. Elle s’expose. Elle éclate à toute heure, en tout lieu, comme une ville devenue un terrain de jeu pour gangs surarmés.

Naples sur Senne” : un surnom amer pour la capitale européenne

Le Vlaams Vredesinstituut tire la sonnette d’alarme : Bruxelles est désormais plus touchée que Marseille, symbole français d’un banditisme enraciné. En seconde position, juste derrière Naples, elle hérite désormais du surnom glaçant de “Naples sur Senne”. Un surnom qui en dit long sur la perception d’une ville où l’État semble perdre du terrain face aux réseaux mafieux et aux violences urbaines.

Les autorités belges promettent une intensification des contrôles, mais sur le terrain, la peur s’installe. Les riverains s’habituent aux sirènes, aux bouclages, aux descentes policières. Mais peut-on vraiment s’habituer à vivre avec la peur de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment ? À Bruxelles, en 2025, la réponse semble de plus en plus floue.

Source : sudinfo.be via 21news.be