Avec ses 3 000 m², le Ratz promet d’en mettre plein les papilles. Après le Wolf et le Fox, Thierry Goor et Pascal van Hamme frappent fort avec ce nouveau spot installé en plein cœur du quartier Saint-Boniface, sur l’ancien parking de la rue du même nom. Au menu : treize restaurants, une déco thématisée, une immersion gustative totale entre ruelles d’Asie et allées moyen-orientales. Bref, un food trip sans décoller de Bruxelles.
Ratz, ce n’est pas juste un nom rigolo, c’est aussi un clin d’œil spirituel. Loin des clichés du rongeur urbain, le mot "rat" est ici emprunté à la mythologie hindoue, chinoise et japonaise, où il symbolise l’intelligence, la sagesse et la chance. Une façon pour les fondateurs d’insuffler une vision alternative, presque philosophique, à ce projet ambitieux. Oui, même les food courts peuvent avoir de la profondeur.
Une offre food aussi variée qu’évolutive
Avec dix stands permanents et une scène roulante de food trucks et caravanes, l’offre se renouvelle sans cesse. Cinq enseignes venues du Moyen-Orient, cinq d’Asie, et une rotation assurée par trois food trucks, deux caravanes et un camion : de quoi combler les plus curieux. Le concept ne s’arrête pas à la bouffe : sur 1 000 m², le Ratz prévoit aussi des expos, des events privés et des happenings arty. L’idée ? Proposer une expérience globale, au croisement de la gastronomie, de la culture et de la fête.
La partie "Moyen-Orient" sera chapeautée par Georges Baghdi Sar, mais pas de My Tannour à l’horizon. Le fondateur de la célèbre chaîne syrienne préfère explorer de nouvelles pistes : il estime que My Tannour est déjà bien implanté à Bruxelles. Ce serial foodpreneur vient d’ailleurs d’ouvrir un coffee shop à Ixelles dédié à l’ashta, une glace libanaise ultra gourmande. Autant dire qu’il a plus d’un délice dans sa manche.
Food market : la ruée continue (mais pas éternelle)
L’avenir de l’horeca passe par des lieux hybrides… mais attention à la saturation. Comme le rappelle Thierry Goor, le public cherche aujourd’hui bien plus qu’un simple plat. On veut vivre un moment, un lieu, une ambiance. Et si Bruxelles devient la capitale européenne du food market par habitant, la prudence reste de mise : le modèle ne pourra pas s’étendre indéfiniment. Mais en attendant, on se prépare à se régaler.
Source : La Libre