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Ce célèbre tiers-lieu culturel emblématique de Bruxelles ferme ses portes

undefined undefined 27 février 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

Coup dur pour la scène culturelle bruxelloise : après une décennie d’effervescence, LaVallée tire le rideau. Ce tiers-lieu emblématique de Molenbeek, refuge des artistes et incubateur d’événements, ferme définitivement ses portes. La décision, prise lors du conseil d’administration de SmartCoop le 21 janvier, sonne comme un échec pour un projet qui n’a jamais trouvé son équilibre financier. Malgré les 180 entrepreneurs culturels qui y avaient installé leurs bureaux et ateliers, malgré les concerts, expositions et débats qui s’y enchaînaient, le modèle économique n’a pas tenu la route.

Dans son communiqué, SmartCoop évoque une décision "difficile mais nécessaire" pour ne pas fragiliser l’ensemble de ses activités. LaVallée, déficitaire depuis ses débuts, nécessitait des investissements colossaux avoisinant 1,5 million d’euros pour simplement espérer poursuivre son activité. Une somme trop risquée pour la coopérative qui préfère recentrer ses efforts sur son cœur de métier : l’accompagnement des professionnels du secteur créatif. Si le but de Smart n’a jamais été la rentabilité à tout prix, l'équilibre budgétaire était devenu un impératif impossible à atteindre.

Un coup dur pour le renouveau culturel de Bruxelles

Cette fermeture s’inscrit dans un contexte plus large de désillusion pour le Plan Canal. Annoncé comme le moteur du renouveau du nord de Bruxelles, ce projet ambitionnait de transformer cette zone en un modèle de "ville productive", où industries, logements et espaces publics cohabiteraient harmonieusement. Mais à l’heure où LaVallée s’éteint, un autre acteur clé de cette dynamique, le MIMA, a lui aussi mis la clé sous la porte en octobre dernier. Deux défaites majeures pour un quartier promis à un avenir radieux, mais qui voit ses ambitions s’effriter.

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Si certains espéraient voir Molenbeek devenir un hotspot créatif, cette série de fermetures met à mal ce récit optimiste. Alors que Bruxelles se projetait déjà en 2025 avec son Canal vibrant, la réalité rappelle que sans soutien solide et vision à long terme, même les plus beaux projets finissent par sombrer. Reste à voir quelles initiatives viendront combler ce vide et tenter d’écrire un nouveau chapitre pour la scène culturelle bruxelloise.


Source : L'Écho